Mon secret minceur ? Photoshop !

20 août 2014


J'avoue avoir piqué l'idée du titre de ce post à Louise Bourgoin lors d'une interview donnée récemment pour un magazine féminin. Mais je l'ai trouvé tellement VRAIE ! Cette idée je la voyais déjà en titre de post pour évoquer un sujet qui m'intéresse de près ...


Me voici en Provence. Dans ma famille. J'ai adopté depuis quelques mois une nouvelle hygiène de vie et un nouveau rythme de vie. Sauf que la vie en famille, loin de chez soi et de ses petites habitudes, ça complique drôlement les choses. Moi qui ne bois que peu d'alcool, j'ai tendance à en boire un peu plus ici dès que 18:30 sonne à la porte. Les repas s'éternisent (bien que j'adore ça, hein !), les marchés sont agréables surtout pour déguster des choses locales et surtout, on diminue doucement la dose sportive au profit d'une glande somptueuse en bord de piscine. Bref, je craque mon slip, vous l'avez compris. Et bien, même si j'essaye de me dire "mais c'est les vacances, profite, tu ne manges pas autant à la maison et puis le sport tu peux bien diminuer un peu durant quinze jours, ça ne te tuera pas..." je ne me sens pas au top de ma forme. J'ai besoin de bouger ! J'ai besoin de manger à mon rythme, selon mes besoins et non pas en fonction de ce qui traine dans le fond d'un bol en fin d'apéro, même si j'avoue que je suis la première tentée par la chose. 
Cette parenthèse de vacances me fait me sentir malgré tout MOI. Même si ma nouvelle hygiène de vie me plait complètement, le fait de s'offrir un relâchement complet et un rythme qui n'est pas le mien me fera autant ré-apprécier ma rentrée. Ce qui m'amène donc au sujet de mon secret minceur. Haha !

J'ai longtemps essayé de faire des régimes au début de mes années mannequin. J'ai réussi à perdre 2 kg puis finalement à les reprendre après avoir enchainé les shootings et les tournages et m'être ruée sur le plateau de catering dans les loges (il y a très souvent du quatre-quart au beurre qui traine). J'ai finalement réussi à concilier mon corps avec mon esprit et à assumer mes formes naturelles. Je me suis concentré sur ce corps et sur les jobs que je pouvais obtenir avec ce corps là et non pas un corps que j'aimerais un jour avoir. J'ai une ossature large et un corps plutôt musclé, c'est ainsi. Quand on me choisi pour un job, le client a connaissance de mes mensurations. Il m'a soit rencontrée en vrai, soit vu une vidéo de moi au naturel. Il sait donc parfaitement comment je suis faite, libre à lui de valider ou non mon profil. Je sais pertinemment que mon point fort est situé dans le haut de mon corps : mes cheveux. Alors si le client aime mon allure, ma dégaine et surtout ma couleur de cheveux, il fera une impasse sur le reste du corps qui pourra être retouché à son bon vouloir plus tard. Si je rentre dans les vêtements, c'est l'essentiel ! J'ai donc appris à fonctionner comme ça et ça me convient. 
Ce qui est plutôt marrant c'est que la retouche qu'on m'impose est souvent faite sur des photos en prêt à porter. J'ai l'impression que la taille 38 n'est pas encore acceptée partout, l'arrondi de mes hanches n'est pas encore assimilé pour toutes les marques. Cela dit, en lingerie, je suis beaucoup moins retouchée ! Alors que je devrais plutôt être plus marquée par les "défauts" que l'on me trouve généralement ! J'ai donc appris à faire entre les deux. A connaitre mes points forts et mes points faibles. A jongler entre mon corps inconnu et retouché sur des visuels et mon corps plutôt naturel et "pulpeux" en sous-vêtements. 

J'ai appris, avec le sport et ma nouvelle hygiène de vie, à lâcher prise. A accepter plus facilement des choses et surtout à penser à mon esprit avant de penser à mon corps (ça peut sembler cliché mais je vous promets que c'est une vérité !). Je m'en fiche que mon corps soit retouché sur certaines images parce que finalement le principal y est : mon attitude et mon regard, ma vraie personne. M'ajouter 15cm de jambes et m'affiner le tour de taille ne change pas l'allure générale de l'image et l'émotion que j'ai pu travailler derrière celle ci. Je fais donc avec ! Et j'en suis souvent satisfaite. Le métier nous rend plus fort. Reconnaitre mon émotion sur une image est, pour moi, plus important et plus gratifiant qu'un corps que j'aurais eût du mal à sculpter et à entretenir au risque de perdre ce que je peux être capable de dégager sur une image. Photoshop n'est donc pas nécessairement un ennemi, et tout dépend du degré d'utilisation du logiciel. Je vous l'ai déjà dis, je ne m'affamerai jamais pour décrocher un job. Les régimes ne me conviennent pas et ne correspondent pas à un rythme de vie que je souhaite tenir. 
Je sais bien que tous les mannequins n'ont pas le même discours que moi mais nous trouvons toutes et tous notre équilibre dans des organisations personnelles différentes !

Sur ce, je vais retourner glaner les mûres sauvages et réouvrir mon bouquin sur "la guerre des fesses" que j'aurais PLAISIR ULTIME à vous dévoiler bientôt, quand il sera terminé en fait.

Bonne journée !

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1 commentaire

  1. J'aime beaucoup l'esprit franc de ton blog et cet article me plait vraiment. Je ne suis pas mannequin, mais connais bien le milieu avec mon job de styliste. L'image que l'on renvoie est omniprésente et parfois oppressante pour moi mais depuis peu j'ai prit la même philosophie que toi. Assumer comme je suis puis qu’après tout on peut aussi me choisir pour mes qualités et défauts et l'image que je donne de moi est bien plus positive depuis que j'accepte mon tempérament et mes caractéristique physique !

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